
Intégration
Ce souffle-là est partagé
et antique.
C’est un élan nécessaire et mystérieux.
Animé.
Il traverse les individus, les matières, les âges.
Il répond à ceux qui demandent
il parle à ceux qui écoutent.
Il observe sans juger, sans intervenir,
N’apparaissant qu’à ceux qui le réclament.
Il est mouvement.
Il est ce qui est.
Lui-même.
Ce qui se raconte vrai,
dans sa complexité et son impermanence radicales.
Il est la source
dont nous vivons –
au cœur de nos arts, de nos philosophies, de nos religions,
de nos guerres et de nos amours –
et représentons –
depuis la nuit des temps,
dans nos brouillons et nos chefs d’œuvre,
dans nos ritournelles et nos symphonies –
des facettes justes et partielles.
Il est le cri originel
qui cherche à s’entendre plein
à travers nos échos fragmentaires.
Il coule depuis nos racines jusque dans nos branches
qu’il alimente de son feu.
Et plus profond,
Et plus haut.
Il est
vaste.
L’identité insaisissable de l’existant.